Éco-conduite : effet de mode ou réel impact ?

L’éco-conduite désigne un ensemble de pratiques visant à réduire la consommation de carburant, les émissions polluantes et l’usure du véhicule. Décryptons ensemble cinq idées reçues pour mieux comprendre ce que l’éco-conduite recouvre vraiment.

Source : Canva

1. L’éco-conduite, c’est juste rouler lentement ?

En réalité, ce n’est pas la vitesse qui compte, mais la manière de conduire. Une conduite fluide, qui évite les accélérations brusques et les freinages intempestifs, permet de réduire la consommation de carburant sans sacrifier la performance du trajet. Une accélération progressive et une anticipation des freinages sont bien plus efficaces que de simplement rouler plus lentement.  Le véhicule que vous conduisez dispose d’un mode éco, activez-le ! Ce mode ajuste la gestion du moteur, de la transmission et de la climatisation pour optimiser la consommation de carburant et réduire l'impact écologique.

2. Ça ne change presque rien à la consommation de carburant

C’est loin d’être vrai ! Une conduite réfléchie peut réduire la consommation de carburant de 15 à 20 %. Par exemple, sur l'autoroute, en réduisant votre vitesse de 130 km/h à 120 km/h, vous pouvez économiser jusqu’à 15 % de carburant. Chaque mètre sans appuyer sur l’accélérateur est un mètre gratuit. Ne pas hésiter à lâcher le pied lors d'une descente ou à l'approche d'un feu rouge. Une conduite souple permet aussi d'optimiser la consommation électrique pour les véhicules hybrides. Ces gestes simples se traduisent par des économies, pour vous et pour l’environnement.

3. Il faut une voiture hybride ou électrique pour pratiquer l’éco-conduite

L’éco-conduite repose avant tout sur une série de gestes simples, peu importe le type de véhicule. Limiter la vitesse, adopter une conduite fluide en anticipant les freinages et accélérations, ne pas surchauffer ou surclimatiser le véhicule, éviter d’ouvrir les fenêtres en roulant sont autant de pratiques qui permettent de réduire la consommation de carburant et les émissions polluantes. 

4. Passer les rapports tard améliore la puissance du moteur

Certains chauffeurs ont tendance à passer les rapports plus tard pour maximiser la puissance du moteur. Cependant, il est plus efficace de changer les rapports plus tôt. Pour un moteur diesel, il est recommandé de passer à la vitesse supérieure autour de 2 000 tours/min, et pour un moteur essence autour de 2 500 tours/min. Cela permet non seulement de mieux gérer la consommation, mais aussi de prolonger la durée de vie de votre moteur.

5. Mon impact sur l’environnement est minime  

En tant que chauffeur, vous pourriez penser que vos gestes n’ont pas beaucoup d’impact sur l’environnement. Pourtant, chaque trajet que vous réalisez, chaque choix de conduite ou de mission a une conséquence directe. En adoptant une conduite souple, en choisissant des missions proches de chez vous ou l’itinéraire avec le moins de kilomètres, en combinant des missions (choisir une mission au point d’arrivée d’une première mission) pour éviter les retours à vide quand c’est possible, ou en optant pour des transports moins polluants (comme le covoiturage ou le train) pour vos trajets d’approche et de retour, vous pratiquez l’éco-conduite, participez à la réduction de votre empreinte carbone et collectivement à celle des activités de convoyage.

En conclusion, l’éco-conduite va bien au-delà de la simple idée de rouler plus lentement. Il s’agit d’adopter des gestes simples, mais efficaces, pour réduire la consommation de carburant et limiter les émissions polluantes. Que ce soit grâce à la conduite, l’activation du mode éco, l’optimisation des trajets ou la gestion de la climatisation, chaque action a un impact positif à la fois sur vos revenus et sur l’environnement. Ces efforts, à échelle individuelle, participent à un changement collectif vers une conduite plus responsable et durable, soutenue par de nombreux acteurs de l’automobile.

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